Voyage au pays des Ombres....

Voyage au pays des Ombres....

TOTAL...lement fou !

 

Parce que ... TOTAL est devenu le plus fort soutien du système militaire Birman !

 

TOTAL (France) et UNOCAL (Etats-Unis) sont devenues les partenaires de la compagnie pétrolière Birmane MOGE (qui est intégralement contrôlée par la junte birmane ...) ayant pour but l'exploitation du gisement gazier de Yadana, situé dans la mer à 70 km de la côte birmane, un champ géant du fait de ses réserves estimées à près de 140 milliards de m³.... 

La société TOTAL a investi 700 millions de dollars (!!!)  ce qui fait d'elle le principal partenaire et opérateur du projet et il est à ce titre plus que tout autre responsable de la mise en oeuvre du projet projet, évalué à 1,2 milliards de dollars, constituant ainsi le premier investissement en Birmanie et représentant  à lui seul plus d'un tiers des investissements étrangers. .

TOTAL a payé 15 millions de dollars dès 1992 pour le seul accès aux données techniques du gisement potentiel et aurait payé près de 50 millions de dollars de pot-de-vin aux autorités birmanes pour s'assurer du contrat. UNOCAL a versé près de 9 millions de dollars à la junte -  Le gazoduc rapportera entre 200 et 500 millions de dollars par an au régime, et devrait représenter la première source de devises étrangères du pays -

Dans la région du gazoduc les violations sont massives et systématiques et l''impunité absolue dont bénéficient les auteurs des exactions renforce encore davantage le climat de violence systématique.

Les troupes birmanes exécutent de nombreux travailleurs forcés et "porteurs"lorsqu'ils ne peuvent porter le fardeau qui leur est attribué, ou s'ils tentent de s'échapper, des exécutions souvent précédées de tortures, de viols envers des femmes de tous les âges (ensuite, ces femmes sont abattues !!) et autres... Pour ceux qui s'en sortent , les troupes de la junte ont pour habitude de confisquer les propriétés, l'argent et la nourriture des villageois qui du fait de ce travail forcé n'ont plus de temps pour cultiver leurs propres champs, une vie IMPOSSIBLE pour ces villageois pourtant paisibles  - 

Alors pensez-y, lorsque vous faites votre plein d'essence, changez de "boucherie" !!

 

 

 

 

AVRIL 2008

 

TOTAL annonce tout simplement avoir fait 12 milliards d'euros de bénéfices pour l'annèe 2007, devenant ainsi la première entreprise Française... dans tous les domaines dont celle des impots qu'elle ne "payerait" pas ! ?

Le groupe paie une grosse partie de ses impôts aux pays producteurs, et une toute petite partie (10%) aux pays consommateurs - La justification de ce mécanisme est simple : un groupe international réalise des profits dans plusieurs pays et doit donc payer ses impôts dans plusieurs pays. Total a toujours clamé que la part de son activité française dans son résultat était minime, aux alentours de 5%.

Toujours est-il que le montant du chèque que Total signe tous les ans à l'Etat français au titre de l'impôt sur les sociétés est secret, archi-secret !

100 milliards d'euros, c'est à peu de choses près la somme des bénéfices des entreprises du CAC 40 pour l'année 2007 -  Si toutes ces sociétés payaient l'impôt sur les sociétés, alors l'Etat récolterait 33 milliards d'euros, rien que pour elles !

Mais en réalité, ce ne sont que 6 milliards d'euros qui leur sont prélevés au lieu de 33 milliards... car un certain nombre de grosses entreprises négocient directement leur taux d'imposition avec l'état. C'est légal, c'est génial, et ça s'appelle le bénéfice mondial consolidé ou "BMC"... la suite ici !

 

                                    

Ci après un ecxellent article de Jacques Cartis qui nous en dit un peu plus long sur les réalités et les enjeux: 

"Depuis la réception à l'Elysée du Premier ministre du gouvernement Birman en exil, en septembre 2007, la direction de TOTAL se répand dans les medias pour y asséner "ses" vérités, qui sont parfois fort éloignées de la réalité; Mieux, ou pire, Christophe De Margerie patron de TOTAL, a réitéré, le 16 octobre devant les membres de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, les mêmes contre-vérités qu'il avait infligées aux lecteurs du Monde le 6 octobre précédent.

Il répète qu'en cas de retrait de Birmanie,TOTAL serait immédiatement remplacé par des compagnies chinoises, Indiennes, sud-coréennes ou japonaises mais il s'avère que la réalité est autre. ...

En effet, depuis que le pétrolier américain Chevron a racheté en 2005 Unocal, le partenaire historique de Total dans le projet Yadana, les Américains cherchent à se retirer du guêpier birman et n'y parviennent pas. Pour une raison soigneusement occultée par les porte-parole de Total. D'abord, si Chinois, Indiens, etc sont avides de gaz birman, c'est pour approvisionner leurs propres marchés fortement demandeurs d'énergie;

Or, le gisement de Yadana ne peut qu'approvisionner que la seule Thailande, par le gazoduc existant.....

 

D'autre part, le contrat liant Total, Unocal et le thailandais PTT à la "MOGE" (émanation pétrolière de la junte Birmane) prévoit des clauses de sortie du consortium assez léonines, si aucun des partenaires ne souhaite reprendre la part du partant, ce qui est le cas; En fait, un départ de TOTAL de Birmanie coûterait cher, et cela, le pétrolier le refuse !!!

 

De Margerie prétend que l'opposition démocratique birmane n'a jamais demandé le départ de Total.... Pourtant, les démocrates birmans n'ont jamais varié, dès la signature du contrat "Yadana", en 1992, ils ont demandé à Total de renoncer à son projet.

Lors de la pose du tronçon terrestre du gazoduc entre 1995 et 1998, ils ont dit et répété au pétrolier de stopper sa collaboration avec un régime illégal, qui, associant étroitement Total aux militaires, en faisait le complice obligatoire de travail forcé et autres graves violations des droits de l'Homme.

Depuis la mise en service du gazoduc, en 2000, les démocrates birmans ne cessent de réclamer l'interruption de la perfusion financière que représente pour la junte l'exportation du gaz de Yadana; Pour eux, Total est le principal artisan du passage de la junte du statut de narcodictaure à celui de gazodictature, sans que les généraux birmans aient en quoi que ce soit modifié leur comportement ubuesque, ou songé à consacrer même une infime portion de la manne gazière –plus de 3 milliards de dollars en sept ans- à la santé, à l'éducation d'une population désormais guettée par la famine.

Toutes ces évidences n'empêchent pas M. Lassalle, responsable de la communication de Total, d'affirmer, comme il vient de le faire sur l'antenne de Public-Sénat, le 10 novembre, que le pétrolier a soigneusement choisi ses sous-traitants pour qu'il n'y ait aucun risque de travail forcé sur son chantier birman.

Il oublie sans doute que le principal sous-traitant (en effectifs) est l'armée Birmane, qui, partout où elle opère, recourt systématiquement à ces pratiques d'un autre âge.

C'est d'ailleurs en idemnisant en 2006 huit victimes de ces mauvais traitements que Total a mis fin à une procédure instruite contre lui au tribunal de Nanterre pour crime de séquestration, en d'autres termes, la qualification en droit français du travail forcé......

 

Pouvez-vous encore vous regarder en face Monsieur De margerie ?

oui, je crois bien et c'est ce qui nous inquiète tous ...

 

 

SAMEDI 24 MAI 2008

 

Deux récents rapports démontrent que le gazoduc qui amène le gaz birman en Thaïlande est aussi le tout premier robinet financier qui maintient les généraux au pouvoir - Les revenus du gazoduc compteraient pour 42% du budget de l'état birman, édifiant !

 

                

 

Nouvelle démonstration de la complicité pour crimes contre l'humanité du quatrième pétrolier mondial qui est ausi le "sponsor" des JO de Pekin . officiel QUI .

 

 

 MARDI 10 FEVRIER 2009

 

On croyait que la finance était au plus bas, que les grosses entreprises avaient plonger.. eh bien, pour le géant Français Total c'est loin d'être le cas et c'est "fierement" que le pétrolier vient d'annoncer à la presse qu'il vient de faire un bénéfice de près de 15 milliards d'€ !

Je ne suis pas certain que le PDG reversera une quelconque somme aux "forçats" Birmans qui, même si certains rapports dits "indépendants" (mais financés à hauteur de 25.000 € par Total... - drôle d'indépendance tout de même !) prétendent le contraire, continuent de travailler dans des conditions inacceptables en 2009, entre autre un enrolement de force par la Junte qui continue de mettre le fusil sur la tempe des plus récalcitrants !

Une situation d'autant plus intolérable que les résponsables de la compagnie sont parfaitement au courant de ces pratiques et continuent de fermer les yeux.

 

 

 MARDI 10 MARS 2009 

 

L'annonce des licenciements par Total et les gesticulations gouvernementales montrent hélàs que le capitalisme financier tient toujours le volant et que l'économie n'en a pas fini d'aller droit dans le mur - Total choisit ses actionnaires plutôt qu'assumer ses responsabilités environnementales et sociales. Cela ne l'empêche pas par ailleurs d'être le chantre de la RSE (responsabilité sociale des entreprises)…

Une contradiction de plus pour une multinationale qui n'assume ni ses agissements en Afrique et en Birmanie ni les conséquences environnementales de ses activités, autant dans l'affaire AZF que dans la marée noire de l'Erika.

Corinne LEPAGE, vice-présidente du Mouvement Démocrate, tête de liste aux élections européennes se dit profondément choquée les suppressions d'emploi et mesures d'adaptation annoncées en Seine Maritime par le groupe Total quelques semaines après l'annonce de ses bénéfices record d de 14 milliards d'euros.

 

          

 

Pour Corinne LEPAGE, le groupe TOTAL, fleuron de l'industrie française devrait au contraire montrer la voie de la responsabilité, de l'éthique, du développement durable, surtout dans le contexte actuel.

Or c'est tout le contraire qui se passe, les décisions du groupe apparaissent ainsi uniquement conditionnées par la recherche du profit le plus grand et du court-termisme (problèmes récurrents de sécurité du transport maritime et des installations de raffinage, corruption en Birmanie, etc…) alors que le groupe devrait lancer un programme d'investissement massif en direction des nouvelles énergies ainsi qu'un plan de formation ambitieux de ses personnels pour les préparer aux mutations énergétiques à venir.

 

 

MARDI 24 MARS 2009

 

TOTAL aurait il perdu la raison ? Selon le site d'information Israélien "Omédia", TOTAL aurait ainsi accepté la demande Iranienne d'investir au pays des Mollahs (info émanant du Ministre du Pétrole Iranien, Goltem Hussein Nouzari).
Nouzari
qui se trouve à Genève pour un congrès sur l'énergie aurait affirmé que le géant Français reprendrait ses activités de développement des champs de gaz "Perse-Sud", alors que la société française s'est abstenue, l'année dernière, de tout investissement en Iran à cause des "pressions Américaines".... comment alors ne pas se souvenir de la présence de TOTAL en Irak durant la dictature de Saddam...alors même que les politiques Français de tous bords dénonçaient l'invasion Américaine en Irak comme étant mue par les intérêts pétroliers (!) ils savaient de quoi ils parlaient !

TOTAL deviendrait il le roi des régimes douteux ???

 

 

 

 

MAI 2021

 

Comme l'explique parfaitement F.Christope dans un des ces derniers billets, les Occidentaux le savent parfaitement, le talon d’Achille des Généraux putschistes en Birmanie est énergétique car ils sont sous perfusion financière d’un montage complexe autour de l’exploitation d’un immense champ gazier, le tout conçu et mis en œuvre par TOTAL - opérateur du champ gazier de Yadana et qui préside également via une filiale basée aux Bermudes, le MGTC, gestionnaire du gazoduc, de ses stations de compression et de ses compteurs.... sans oublier que TOTAL fait parti des instigateurs du très complexe et peu orthodoxes circuit financier connectés à la MOGE - en partenariat avec CHEVRON;

La France et les États-Unis ont donc une arme décisive entre leurs mains... et si Paris ne semble toujours pas vouloir actionner ce levier (!!), préférant continuer à fermer les yeux, un groupe bi-partisan au Sénat à Washington a demandé à Joe Biden des sanctions là où ça fait mal pour la junte Birmane. 

 

ppouya

Le "nouveau" visage du groupe Total avec Patrick Pouyanné désormais à sa tête

 

C'est donc au plus haut niveau de l’administration Biden que des sanctions visant explicitement la compagnie MOGE (Myanmar Oil and Gas Entreprise), la principale pompe à devises des juntes successives qui saignent la Birmanie depuis 30 ans ont été demandées alors que les Généraux tireraient plus d'un milliard de Dollars de revenus annuels grâce aux exportations de gaz  !!!!

 

Un chiffre bien différent de celui donner jusqu mois dernier par l’EITI (Exctractive Industries Transparency Initiative).... en effet, selon cette organisation internationale, financée par des.. États et des contributeurs privés, dont CHEVRON et TOTAL... qui n'auraient payer selon eux qu'une petite somme de... 50 millions de dollars chacun entre 2014 et 2018...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



23/04/2006
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